À l’automne 2020, j’ai pris la décision de prendre une année sabbatique afin de tester Coast FI à partir de la fin janvier 2021.
Le plan est de tester mon horaire idéal, soit l’horaire que j’ai déjà en tête pour lorsque je serai indépendante financièrement, bien que notre valeur d’investissement totale n’a pas encore atteint notre objectif FI. Cet horaire idéal comprend de 10 à 20 heures à travailler sur des projets qui me passionnent. Les revenus générés par ses projets me permettraient ainsi de couvrir ma part de nos dépenses familiales annuelles moyennes tout en permettant à mes investissements de continuer de croître afin d’atteindre mon objectif FI sur une base individuelle lorsque j’aurai environ 40 ans.
Le premier mois de mon congé sabbatique afin de tester Coast FI est déjà derrière moi. C’est un peu cliché, mais le temps a vraiment filé. La perception du temps est une chose assez drôle. Au moment d’écrire ceci, mon congé a débuté il y a 53 jours. Je me souviens clairement que lorsqu’il me restait le même nombre de jours à travailler avant le début de mon congé, ça me paraissait être comme une éternité!
Mises à jour mensuelles
Afin d’immortaliser ces premiers mois de ma sabbatique et de partager mon expérience avec vous, je ferai des mises à jour mensuelles sur le déroulement de cette expérience.
Je commencerai par un bref aperçu de ce à quoi mes semaines ont ressemblé. Suivi par une réflexion globale structurée autour des valeurs et activités fondamentales que je souhaite que mon indépendance financière soutienne: passer plus de temps de qualité avec ma famille et mes amis, apprendre et poursuivre mes passions, et trouver des moyens d’incorporer un sens d’aventure dans notre vie.
S’il y a autre chose que vous aimeriez que j’inclue ou qui vous intéresse, laissez-moi savoir dans les commentaires ci-dessous.
Survol des semaines:
Semaine 1: Les courses.
La première semaine, c’est comme si le barrage qui retenait toutes ces petites choses que j’avais mises de côté a cédé et celles-ci me sont tombées dessus. Mes rêves d’une petite semaine tranquilles pour passer du temps sur ma planification pour l’année et aussi pour me reposer ont été quelque peu anéantis.
Au cours de la dernière année mouvementée de jongler la vie en pandémie avec deux petits, ainsi que compte tenu que les postes de M.Mod et de moi-même tombant sous les postes jugés essentiels à la fonction publique, je m’étais concentré sur les tâches vraiment nécessaires. De plus, mon entreprise de coaching et d’accompagnement financier commençait à demander de plus en plus de temps.
Il est donc plutôt logique que lorsque mon travail et les tâches associées ont quitté mes pensées que mon attention se tournerait vers toutes ces petites tâches en attente. C’était tout de même un sentiment irréel de passer d’une course à une autre et me surprendre à penser “Oh non, je dois vérifier mes courriels de travail” seulement pour me rappeler que non, ce temps est derrière moi, au moins pour les prochaines 52 semaines et peut-être plus.
J’étais plutôt heureuse d’avoir décidé de planifier un premier mois plus calme pour entamer cette transition. Toutefois, j’ai probablement sous-estimé à quel point je serais occupée avec toutes ces petites courses à faire. La leçon: soyez prêt à faire face à ces réalités externes imprévues ou tâches mises de côté. Celles-ci demanderont une bonne partie de votre temps au cours des premières semaines si jamais vous prenez une sabbatique, toute autre forme de mini-retraite ou quitter votre travail pour entamer votre vie d’indépendance financière.
Semaine 2: L’épuisement.
Les choses se sont calmées au cours de la deuxième semaine. Ce qui m’a beaucoup aidé est que j’ai décidé de réévaluer la longue liste de choses que j’avais inscrit à mon agenda pour le premier trimestre de 2021. Par exemple, mon plan de désencombrement de notre maison à la Konmari en deux semaines est devenu un plan de désencombrement en 2 mois et prendra probablement plus de temps.
L’épuisement que j’ai ressenti mentalement et physiquement suite à la semaine dernière, et même des derniers mois, me disait quelque chose d’important. Je ne peux pas tout faire. Même lorsque j’enlève le 9 à 5 de mon assiette, j’ai une vie assez chargée avec beaucoup de choses qui demandent mon attention. Je peux me concentrer sur ce qui compte le plus tout en m’accordant le temps de récupération nécessaire pour trouver l’équilibre idéal.
Semaine 3: L’apprentissage commence.
Après avoir accordé suffisamment de temps pour lire, me détendre sur le fauteuil tout en rattrapant Netflix, mon énergie et ma concentration semblaient revenir. J’ai passé plus de temps à faire du travail entourant mon entreprise et à planifier mes prochains projets.
J’ai revu mon emploi du temps et dédié plus de plages horaires pour ce que j’appelle la préparation du matériel pour les clients. Au fur et à mesure que mes clients et moi travaillons à surmonter leurs défis uniques, cela me donne souvent des idées d’outils à développer pour mieux les guider et les informer. Accorder plus de temps autour de ceci me donne l’opportunité d’améliorer ces outils et de créer des modèles qui peuvent aider d’autres de mes clients à vaincre des obstacles.
De plus, j’ai entamé un cours dédié à améliorer mes compétences en communication entourant mon entreprise. J’ai alloué des plages horaires pour ceci dans mon emploi du temps. Puis, je n’ai passé qu’un peu de temps à désencombrer avant de retourner vaquer à mes activités de détente puisque je me sentais toujours plutôt épuisée.
Semaine 4: Mettre en évidence la culpabilité de productivité.
Alors que j’ai continué à consacrer du temps à l’apprentissage au cours de la semaine 4, j’ai également laissé plus d’espace dans mon horaire pour du temps en famille. Notre plus jeune a eu 5 ans, alors j’ai pris une journée entière où, plutôt que de l’amener à la garderie, elle et moi avons consacré notre temps aux activités de son choix. De plus, je n’ai pas passé de temps en soirée ou lors de la fin de semaine sur l’ordinateur.
Cela paraît génial, mais lors d’une rencontre virtuelle avec mon amie Purple (qui est la reine de ce qu’elle nomme la slug life, tirant essentiellement parti de l’improductivité pour augmenter son bonheur et son énergie et l’accorder à ce qui compte vraiment), je suis arrivée à une réalisation. Je ressentais une immense culpabilité et honte de ne pas être productive à chaque minute de la journée. Pas étonnant que je me sente tout le temps épuisé avec cette pression supplémentaire que je me suis mise sur les épaules.
Après cette conversation, j’ai fait des plans pour réfléchir à cette culpabilité de productivité au cours du deuxième mois de mon congé sabbatique et voir ce qui peut m’aider à surmonter cela.
Réflexion autour des valeurs et activités que je souhaite que FI soutienne
Passer plus de temps de qualité avec ma famille et mes amis
Ceci n’est pas tout à fait évident avec les contraintes d’une pandémie. Pour ce premier mois, j’ai trouvé plus facile de passer du temps de qualité avant ma famille proche que d’essayer d’ajouter à la planification de rencontres (virtuelles) avec des amis. Nous avons organisé environ 4 Zooms avec nos parents et frères, célébrant ainsi quelques anniversaires. Nous avons même fait une randonnée avec distanciation sociale avec notre neveu, ce qui a vraiment fait chaud au cœur.
Un changement général qui est plutôt génial est que je me suis sentie plus présente mentalement pour nos enfants. Après une journée à travailler dans mon ancien 9 à 5, je me sentais épuisée. Maintenant, même les jours où je passe de nombreuses heures à travailler en lien avec mon entreprise, je me sens énergisée et présente. Nous avons passé beaucoup de temps à jouer dehors, se construire une belle glissade en neige dans la cours avant puis à simplement profiter de notre temps ensemble. Je me suis même retrouvée avec suffisamment d’énergie pour écouter des podcasts concernant la vie de parents.
Apprendre et poursuivre mes passions
Honnêtement, j’avais beaucoup de trop de choses que je voulais accomplir sur ma liste de projets de passion. Je voulais m’attaquer à tout. Cependant, j’ai dû réévaluer mon temps et me rappeler que mon met pour cette année est ESPACE. L’espace pour récupérer, pour faire face à des circonstances imprévues, pour faire preuve de créativité, pour faire des activités spontanées et pour vraiment me connecter avec ceux que j’aime. C’est pourquoi je ne vise pas plus d’une vingtaine d’heures par semaine consacrées au travail et projets qui me passionnent.
C’est vraiment important pour moi comme test pour Coast FI. Mon emploi du temps idéal me permettra de réduire mes heures de travail pendant l’été pour passer ce temps avec mes enfants. Je veux aussi que les journées pédagogiques ou les jours où mes enfants doivent rester à la maison soient simples à gérer sans complètement chambranler mon agenda. C’est d’autant plus important maintenant avec les contraintes supplémentaires de la pandémie et la flexibilité que celle-ci requiert.
Passons maintenant aux choses que j’ai faites autour de l’apprentissage et de la poursuite de ma passion. Il y a cette formation entourant la communication qui me remplit à la fois de joie et d’inconfort. Les périodes de croissance peuvent être très inconfortables et il en est de même pour ce qui est de la tâche de se mettre de l’avant en tant qu’entrepreneur. Cependant, il s’agit d’une grosse partie de ce que c’est d’être un entrepreneur et de permettre aux gens de découvrir la valeur que vous leur offrez. J’apprends donc à être courageuse à travers ces moments de croissance inconfortables et à m’ouvrir pour apprendre et m’améliorer.
Parallèlement à tout cela, sans les obligations qui entourent mon 9 à 5, j’ai eu l’opportunité de dire oui à des collaborations avec des personnes inspirantes sur des projets qui me permettent d’apprendre énormément. Je suis très enthousiaste pour les prochains mois!
Psst, si vous souhaitez être les premiers à en savoir plus sur ces projets à venir et mon coaching en général, rendez-vous sur mon infolettre. J’y partagerai des informations plus spécifiques pour ceux qui sont intéressés par les ateliers à venir, les ouvertures pour mon programme de coaching et plus encore.
Incorporer le sens de l’aventure dans notre vie
Cette catégorie nécessite une certaine créativité en temps de pandémie mondiale en plein hiver. Nous sommes à la maison TOUT LE TEMPS. Pourtant, nous avons trouvé quelques façons d’intégrer un peu un sentiment d’aventure dans notre vie en:
- Faisant une randonnée dans un nouvel endroit local que nous n’avions jamais exploré.
- Passant des vidéos de paysages avec de la musique de différentes parties du monde comme arrière-plan de nos activités quotidiennes.
- Essayant de nouvelles recettes toutes les deux semaines.
Cela peut ne pas sembler grand-chose, mais cela a suffi à répondre à ce désir au cours de mon premier mois de congé sabbatique. La réalité est que je suis encore en train de récupérer. Je pense qu’il me faudra quelques mois pour me remettre de l’intensité de notre dernière année.
N’oublions pas que la pandémie est toujours en jeu et demeure un poids important sur toutes nos épaules. Il est normal d’avoir un désir de maintenir la simplicité pour divers aspects de notre vie comme nous continuons à naviguer cette réalité et c’est ainsi que j’ai abordé cette idée d’intégrer un sens de l’aventure dans notre vie.
Conclusion
C’est tout pour mon premier mois de congé sabbatique pour tester Coast FI! Dans l’ensemble, je me suis rendu compte qu’un congé sabbatique a tout de même encore les contraintes de notre vie bien remplie en arrière-plan. J’ai une quantité limitée d’énergie et de temps. Trouver le juste équilibre qui intègre les valeurs et les activités que je souhaite que mon indépendance financière soutienne nécessite des réflexions et des ajustements continus.
Mais surtout, c’est vraiment incroyable de contrôler en plus grande partie mon horaire et de ne pas avoir à consacrer autant d’énergie et de temps au travail. Je suis absolument reconnaissante pour tout ce qui m’a permis d’arriver à ce stade de pouvoir tester Coast FI grâce à ce congé sabbatique.
De mon enfance privilégiée, à la découverte de la communauté FIRE dans la début vingtaine à avoir un emploi qui me permet de prendre une année sabbatique sans solde, j’ai vraiment de la chance d’explorer une voie différente de nos plans initiaux. Je suis plus que enthousiaste de voir comment cela se déroulera au cours des 11 prochains mois.
J’espère que partager cette expérience vous donnera un aperçu pour vous guider vers un chemin qui vous convient.
Y a-t-il quelque chose de spécifique que vous aimeriez que j’incorpore dans ces mises à jour mensuelles? Autrement, j’aimerais bien savoir ce qui se passe dans vos vies au cours de ce premier trimestre de 2021. Faites-moi s’en part dans les commentaires ci-dessous!
C’est drôle, il y a une partie de ton récit qui décrit bien comment je me suis sentie en congé de maternité!
Semaine 1 : j’etais tellement contente d’avoir plein de temps, je courais partout, j’ai fait plein de courses etc. Gogogo pas de temps à perdre, comme dhab.
Semaine 2 : déjà à boutte, épuisée.
Ensuite bébé est arrivé.
Pendant la majeure partie de l’année, je me sentais mal aussi d’être zéro productive, surtout que mon chum lui était productif pour 4.
Mais j’ai appris ben ben des choses avec les documentaires sur Netflix!
Finalement j’ai recommencé à travailler temps plein depuis quelques mois et j’ai encore de la difficulté à m’habituer à ce rythme rapide haha c’est le monde à l’envers.
Bon je sais qu’une sabbatique c’est pas comme un congé de maternité mais tout de même, c’est vrai que c’est difficile de se déprogrammer d’aller aussi vite… C’est bien d’avoir un plan mais soyons indulgents avec soi-même 🙂
C’est beau ce que tu racontes sur les valeurs, après quelques mois tu vois déjà une différence dans ton état d’esprit et les bienfaits de ce nouveau mode de vie. Ça confirme déjà que c’était un bon choix 🙂
Félicitations pour avoir atteint cet objectif!!! Ça doit être très très cool de voir les fruits de ses efforts et d’avoir le temps de profiter de la vie avec ses enfants!! Bonne continuation!
Je viens de découvrir ce blogue, j’ai bien hâte d’aller lire les autres articles 🙂